Pourquoi pratique-t-on les sports extrêmes ?



Dans cet article, nous allons nous intéresser aux motivations qui poussent les riders à pratiquer leurs sports…

LE GRAND SPORTIF CONTEMPORAIN : LE HÉROS DE L’ABSURDE ?

Nous sommes de plus en plus fervents de sensations fortes et pour cela nous nous exposons plus facilement au danger. Le flirt avec le danger est l’occasion de respirer, de rompre avec ses habitudes, d’exprimer son « vrai soi », face à un quotidien sans surprise, jugé banal, à une pression sociale constante et à une précarité très présente dans notre société. Étouffé et contraint l’individu cherche par la pratique des sports extrêmes, à lutter contre l’ennui et la routine. Cette pratique devient un exutoire qui lui permet de dominer ses peurs, de garder la maîtrise de soi, de contrôler une incertitude provoquée et de lutter contre l’ennui. Loin d’être un acte impulsif et irrationnel, l’engagement dans les sports extrêmes permet de mettre à l’épreuve son sens des responsabilités, ses aptitudes physiques et émotionnelles. Au-delà de ces pistes, quels sont les motifs de cet engagement ?

POURQUOI PRATIQUE-T-ON LES SPORTS EXTREMES ?

MIROIR, MON BEAU MIROIR…

Les situations de la vie quotidienne ne donnent pas à l’individu l’opportunité de cerner son identité : ses qualités, ses défauts, son degré de réactivité, de débrouillardise… La confrontation à un monde inconnu donne la possibilité de se sonder, de se mettre à l’épreuve, en ne bénéficiant d’aucune aide extérieure. Affronter le danger fournit l’occasion de mieux se connaître, de se définir, d’appréhender ses limites, de savoir jusqu’où ne pas aller trop loin et de finalement trouver la limite entre la vie et la mort, bien souvent très mince.

DE LA « BRAVITUDE » A LA « PROGRESSITUDE »

Au-delà de la bravoure qui est une qualité nécessaire à la pratique des sports extrêmes, l’exposition aux dangers et la mise en situation concrète, permettent non seulement une meilleure connaissance de soi mais également de mesurer son potentiel. L’individu est alors capable de se jauger, donc de progresser et d’améliorer ses compétences techniques.

POURQUOI PRATIQUE-T-ON LES SPORTS EXTREMES ?

L’UNION LIBRE

Aux sensations fortes qu’induit la pratique des sports extrêmes, s’ajoute une autre dimension : l’environnement majestueux dans lequel l’individu évolue et qu’il utilise comme un terrain de jeu. Absorbé, il perd toute notion temporelle et profite simplement de la vie, du spectacle qui s’offre à lui, et qui se mérite ! Il est en harmonie avec lui-même et profite de l’immersion au sein de cet univers privilégié. Il ne fait qu’un avec un environnement généralement jugé comme hostile à l’homme.

A CHACUN SON GANG

Si les individus désirent se différencier et donc à se singulariser en pratiquant un sport à risque, ils cherchent également à appartenir à un groupe. Et oui, ces pratiques à risque, souvent interprétées comme marginales, sont également communautaires. Certes, l’individu opère seul, là où il va, il n’emporte pas la collectivité, mais il y a bien une volonté d’appartenance à un groupe qui partage une culture, des valeurs communes, engendrées par l’environnement dans lequel il évolue. D’autre part, l’action presque héroïque et en tous cas dangereuse, ne devient réellement transcendante que si elle est  partagée. Une des hypothèses avancées tient au fait que le partage des émotions contrebalance les mauvais moments, l’inconfort et les efforts concédés.

POURQUOI PRATIQUE-T-ON LES SPORTS EXTREMES ?

Être « rider » est une philosophie de vie, mais surtout une expérience unique qui permet de se connaître, d’être en harmonie (et seul) avec un environnement inconnu et bien souvent spectaculaire, de dépasser ses limites en progressant sans cesse, de partager des expériences uniques et à fortes sensations, bref de rompre avec une monotonie que l’on ne connaît que trop bien.

POURQUOI PRATIQUE-T-ON LES SPORTS EXTREMES ?

A suivre un extrait de l’émission « Une virée avec José », avec Christian Van Hanja, photographe spécialisé et Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de philosophie magazine, qui s’interrogent sur ces héros sans cause.