5 145 km, 123 045 m de D+ : les chiffres fous de la traversée de Kilian Jornet

Le traileur espagnol a achevé la semaine dernière son projet baptisé « States of Elevation » dans lequel il a relié les 72 sommets de plus de 14 000 pieds (4 267 mètres) du territoire continental américain. Voici les chiffres de cette traversée fabuleuse.

72 : C’est donc le nombre de sommets de plus de 4 267 mètres référencés sur le territoire américain, que l’Espagnol a atteint. Appelés Fourteeners (pour être situés au-dessus des 14 000 pieds), ces derniers ont donc été reliés par l’ultra traileur à pied ou à vélo uniquement.

123 045 : C’est le nombre de dénivelé positif accumulé par Kilian Jornet tout au long de son périple.

16 : C’est le nombre d’heures que l’Espagnol a passé en moyenne chaque jour à bouger. Que ce soit en grimpant à pied sur les montagnes ou en roulant sur son vélo. Au total, il aura couru ou fait du vélo sur 488 heures d’activité.

31 jours : C’est la durée nécessaire à son périple au cours duquel il s’est déplacé pendant 23 jours.

1 000 : Le nombre de kilomètres réalisés à pied par l’Espagnol.

4 133 : Le nombre de kilomètres réalisés à vélo pour relier les sommets et les massifs éloignés les uns des autres comme le montre la carte ci-dessous.

La décla : « Les chiffres ne racontent jamais toute l’histoire, mais ils m’aident à me souvenir. Quand je regarde les données, je peux presque ressentir comment cette journée s’est passée, où le chemin m’a mené et ce que j’ai vécu à ce moment-là. Pour moi, il s’agissait de voir si ce projet que j’avais imaginé sur une carte pouvait être possible. Les premiers jours, je pensais que ce serait impossible, mais petit à petit, je suis entré dans le rythme, j’ai avancé, et j’ai compris que je pouvais y arriver. J’ai aussi simplement essayé de profiter de chaque journée, de découvrir de nouveaux endroits, d’écouter mon corps. J’ai appris que si l’on garde un corps sain, avec un bon équilibre entre alimentation et sommeil, on peut continuer pendant de nombreux jours. Chaque région avait quelque chose de spécial et d’inattendu. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la nature sauvage. Mais j’ai eu un vrai coup de cœur pour la Sierra Nevada et les montagnes de Sangre de Cristo. J’ai aussi connu des conditions très dures, comme au mont Shasta, où le vent était incroyablement violent.”