Alpinisme, trail, gravel, skateboard : Nos derniers livres coups de cœur (1)

Qu’il s’agisse de découvrir l’univers du skate ou celui du gravel, de partir sur les sentiers ultra exigeants de la Barkley avec le finisher français Aurélien Sanchez ou de trouver des idées de bivouac dans les Alpes, voici les derniers ouvrages qui ont retenu notre attention ces dernières semaines.

Skateboard – Comprendre & Progresser – Vincent Milou et David Couliau – Editions Paulsen Jeunesse – 26,90 euros

Le skate a ses codes qu’il n’est pas toujours aisé d’appréhender quand on débute dans la discipline. C’est notamment pour aider les novices que le rider pro Vincent Milou et l’auteur-réalisateur David Couliau ont réalisé ce guide du skate très complet et richement illustré de croquis et d’images des meilleurs photographes français de la discipline. En expliquant les différentes disciplines du skate, le matos, l’importance des skateshops, les principaux spots, le DIY ou encore la dimension culturelle et sociale du skate, cet ouvrage aborde un très large panel de ce sport et permet de mieux le comprendre dans sa globalité. On aime aussi les interviews du rider pro Vincent Matheron, celle du fondateur de Nozbone Skateshop, Alexis Papadopoulos, ou encore de Sophie Berthollet, créatrice de l’association Realaxe, qui vise à promouvoir le skate chez les femmes.

Rando Bivouac dans les Alpes – Clara Ferrand – Editions Glénat – 26 euros

Comment préparer ses affaires de bivouac ? Comment assurer sa sécurité en nature ? Comment s’habiller pour partir à l’aventure ? Que mange-t-on sous les étoiles ? C’est pour répondre à toutes ces questions que Clara Ferrand a rédigé ce guide pratique du bivouac. Pour chaque thématique abordée, les conseils sont précis et détaillés et permettront autant aux débutant de bien aborder cette activité qu’aux plus confirmés de revoir leurs classiques et d’adapter peut-être des mauvaises habitudes prises au fil des ans. La deuxième partie du livre propose 30 idées de bivouacs dans les Alpes, pour tous les niveaux, avec descriptions du parcours et photos à l’appui, qui donnent forcément envie d’enfiler ses chaussures de rando et de partir sillonner les sentiers des Alpes.

Gravel & Bikepacking – Une autre idée du vélo – Richard Delaume – Editions Glénat – 26 euros

Comprendre le gravel, sa pratique, le matériel spécifique, ses possibilités et ses limites, se préparer physiquement, s’inspirer avec des itinéraires en France et en Europe… Cet ouvrage permet aux débutants de partir parfaitement préparé dans le gravel. Une mine d’informations pratiques pour une discipline qui a explosé ces dernières années. Le livre est divisé en deux : Une partie technique (enrichie de tutos vidéo accessibles via des QR-Codes) et une partie voyage et inspiration avec des idées de parcours. On note également les conseils de sportifs et d’experts à l’image de Nathalie Baillon, cycliste française ultra longue distance, Camille Boiardi-Franch, autrice du podcast La Pampa à vélo, ou encore Stéphane Brogniart, aventurier.

Ma vie à la verticale – Lynn Hill – Editions Paulsen – 25 euros

Aujourd’hui âgée de 64 ans, Lynn Hill continue de grimper et de consacrer sa vie à l’escalade, elle qui est une figure de sa discipline. Dans cet ouvrage autobiographique, l’Américaine, petite par la taille (1m57) mais immense par le talent, nous emmène autant dans l’histoire de l’escalade que celle de la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes, elle qui a toujours eu un esprit contestataire, désireuse de grimper les mêmes voies que les hommes (et de faire mieux qu’eux). Après s’être essayée à la natation et à la gym, elle découvre l’escalade et performe rapidement sur les voies les plus exigeantes des Etats-Unis dont celles déjà emblématiques du Yosemite à l’image de The Nose à El Capitan qu’elle gravit une première fois en 1979. Puis vient l’Europe et les compétitions à la fin des années 1980 où elle affronte notamment la légende française Catherine Destivelle. En 1994, de retour aux Etats-Unis, c’est l’apothéose avec l’ascension en libre de The Nose, de ses 1000 mètres d’escalade dont deux longueurs établies à 8b+. Elle est la première à réussir l’exploit et devance même les hommes qui n’y sont jamais parvenus. Elle conclue son exploit d’un « It goes boys ! » qui restera lui aussi dans l’histoire.

Eiger Extrême – Compétition et drame en face nord – Leni et Peter Gillman – Éditions du Mont-Blanc (poche) – Catherine Destivelle – 10,90 euros

L’Eiger et les récits de ses premières ascensions font partie du patrimoine de l’alpinisme. La face nord de l’Eiger, longtemps considérée comme la paroi la plus dangereuse des Alpes, a coûté la vie à de nombreux alpinistes. De multiples récits ont été publiés pour raconter ces dramatiques épopées, mais jamais l’histoire de la Directissime n’avait été contée. Le récit Eiger extrême permet de découvrir par le détail ce qu’il s’est vraiment passé durant l’ouverture de cet itinéraire. Février 1966. Deux équipes arrivent au pied de la face nord de l’Eiger. Leur objectif est ambitieux : ouvrir une voie directe dans cette paroi considérée comme la plus redoutable des Alpes. D’un côté une cordée américano-britannique menée par John Harlin, personnage aussi charismatique que controversé, de l’autre huit Allemands moins médiatiques.

Pendant cinq semaines, les deux équipes rivaliseront pour vaincre cette paroi menaçante, qui va devenir la scène d’un drame. Une aventure riche en suspense et en émotion, où se mêlent volonté et fatalité, triomphe et tragédie. Le jeune journaliste britannique Peter Gillman suivait alors cette folle équipée. Presque 50 ans plus tard, Gillman se souvient des événements dramatiques sur la face nord de l’Eiger et évalue leurs effets sur ceux qui y ont participé. Un homme est mort et d’autres ont été blessés de façon permanente par des gelures. Pour Chris Bonington, cette voie a été une étape marquante de sa carrière, qui a contribué à asseoir sa réputation de premier alpiniste britannique. Ce fut une ascension épique aux conséquences profondes, évoquant un âge d’or de l’aventure et de l’alpinisme. Eiger Extrême, co-écrit avec sa femme Leni, retrace avec brio ces événements palpitants, qui captivèrent l’attention du monde entier et qui s’inscrivent désormais dans la grande histoire de l’alpinisme.

La résolution – Comment j’ai fini La Barkley – Aurélien Sanchez – Editions Mons – 24 euros

Trop difficile cette année pour l’ensemble des participants, la Barkley a encore eu raison des traileurs les plus forcenés. Personne n’a vu le bout de cette épreuve qui s’est fait une belle réputation ces dernières années grâce à son format très original. Disputée sur une distance officielle de 160 km et 20 400 D+ (mais plus proche de 200 km officieusement) dans la campagne de Wartburg dans le Tennessee aux Etats-Unis, la Barkley se dispute sur un terrain accidenté parsemé de ronces et de montées abruptes. Son créateur Lazarus Lake est le maître du jeu de cette épreuve qui consiste à enchaîner trois tours en moins de 40 heures pour espérer terminer la Fun Run et cinq tours en 60 heures pour être déclaré finisher de la Barkley. C’est cet exploit qu’a réussi en 2023 le Français Aurélien Sanchez, ingénieur toulousain, après une lutte intense de 58 heures et 23 minutes. Il raconte tour par tour cette épopée dans cet ouvrage. Une course qui était « un rêve » et qui fait de lui le 16^ème finisher seulement de cette épreuve unique.