Mila De Le Rue : « L’objectif est de ma qualifier pour le Freeride World Tour »

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Mila De Le Rue, 18 ans, commence à pointer le bout de ses spatules sur les traces de son père Xavier, en entrant elle aussi dans la Pro Team Swatch. La Rookie en ski freeride, nous a accordé une interview, alors qu’elle était présente pour la première fois sur les Nines, en spectatrice, venue supporter les freestyleurs. 

Mila, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ? 

Je m’appelle Mila, j’ai 18 ans et je fais du ski freeride, depuis que j’ai 12 ans. Je suis sur les parcours de compétitions du Freeride World Tour Qualifier et sur le Freeride World Tour Challenger.  

Comment s’est passée ta saison ? 

Je dirais plutôt bien, j’ai fait mon début de saison sur le FWJT, j’ai fait une étape que j’ai gagnée. Après ça, j’ai eu le choix de continuer en junior ou bien de monter dans les Qualifiers avec les adultes. Les 2 premières étapes du FWQ se sont super bien passées pour moi, j’ai gagné un 3 étoiles ce qui m’a permis d’avoir assez de points pour passer sur un 4 étoiles, et j’ai fait une deuxième place. Et j’ai eu l’occasion de monter sur les Challengers pour finir la saison en beauté ! 

C’était ta première victoire sur les Challenger ? Raconte-nous comment ça s’est passé ! 

D’entrer dans sur Challengers, ça m’a mis beaucoup de pression. Ce que je ne connaissais pas trop parce que d’habitude, je suis très peu stressée avant les compétitions. Ça m’a fait faire pas mal d’erreurs d’être dans ce mood. Pour la dernière étape du parcours, je pensais que je ne serais de toute façon pas qualifiée, donc j’ai tout tenté et finalement, j’ai fini par gagner. C’était inattendu mais j’étais hyper contente de ce résultat ! 

C’est quoi tes objectifs pour les saisons à venir ? 

Cette dernière victoire m’a donné confiance en moi, et j’aimerai bien continuer sur cette lancée. J’aimerai bien gagner plus confiance en moi, parce que c’est ce qui me manque pour l’instant sur les compétitions. Et mon but surtout, c’est de me qualifier sur le FWT. Et puis j’aimerais bien, en dehors de la compétition, me lancer dans quelques projets vidéo.

J’ai entendu dire que tu étais partie en Antarctique en famille, avec ton père et ton oncle. Raconte-nous ce trip.

C’est un projet que mon père, Xavier, avait tout seul à la base. Ensuite Victor s’est rajouté au projet et à ce moment, c’est The North Face qui a proposé : ”pourquoi pas prendre Mila, pour transformer ce projet ?”. Moi c’était mon premier film et ma première expédition. C’était très stressant pour moi, mais en même temps j’ai tellement appris là-bas. On a fait beaucoup de pente raide, ce qui n’est pas trop mon style habituel. Je n’ai pas le même style que mon père ou Victor, mais j’ai beaucoup appris grâce à cette expédition. 

Combien de temps a duré l’expédition ? 

On est partis pendant cinq semaines, ça nous faisait deux semaines sur place pour rider. Avant, j’appréhendais énormément avant de partir, et finalement sur place, avec l’équipe, je me suis sentie tellement bien et en confiance et en sécurité. Je me suis vraiment rendue compte que j’ai beaucoup appris de jour en jour et j’ai pas mal progressé. 

Ça t’a plus de faire des expéditions comme celle-ci ? Ça te donne envie de recommencer ? 

En vrai, j’ai trop aimé et je suis hyper reconnaissante d’avoir pu aller en Antarctique. Mais les projets que j’aimerai bien faire pour l’instant, ce sont surtout des projets avec mon propre style et dans mes propres conditions.

C’est la première fois que tu es invitée aux Swatch Nines, qu’est-ce que tu penses de l’événement ? 

Ça fait peur. Même si ça reste du ski, j’ai l’impression que ce n’est pas mon sport. Je m’identifie pas mal avec ceux qui sautent et je trouve ça très impressionnant. 

Peut-être qu’une année on te verra rider sur les modules des Swatch Nines ? 

Je n’aurais pas trop aimé être à la place des riders cette année (rires). Parce que justement cette année c’était moins quelque chose de créatif et davantage un module très gros et engagé. Et je suis plus attirée vers un park fun et créatif. Peut-être qu’un jour, si les modules sont plus comme ceux de l’année dernière, je serais tentée.

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