Exclu : rencontre avec Mike Lay, surfeur pro



Dans l’intimité de Mike Lay, recontre avec un surfeur passionné et passionnant !

Lors de son passage à Paris, nous avons eu la chance de rencontrer Mike Lay, surfeur professionnel du team Reef. Une rencontre due à la sortie du film « A road through Galicia » où il est le principal rider à nous transmettre sa discipline, ses talents et ses passions… Avancer au jour le jour, c’est ainsi que Mike Lay vit. Cornwall, sur la côte britannique, n’est pas connu pour ses vagues de surf. Par conséquent, Mike a choisi de monter sur un longboard au début de sa vie de surf. Il s’avère qu’il était plutôt bon – en fait, l’un des meilleurs. Aujourd’hui, Mike passe une grande partie de l’année à traverser tous les coins du monde, mais aime surtout explorer sa propre région de l’océan Atlantique. Dans cette interview, découvrez les meilleures anecdotes sur Mike Lay :

Suivant les traces de milliers d’autres voyageurs, l’ambassadeur Reef Mike Lay et ses amis se sont mis en route vers l’ouest de la Galice en Espagne. Avec différentes planches de surf et d’esprits ouverts à des vagues de taille et de qualité variées, ils ont exploré les innombrables criques du nord-ouest de l’Espagne, ce que signifie voyager et déterminer si c’est la destination ou l’endroit qui compte. Regardez :

Interview complète de Mike Lay

Peux-tu te présenter ?

« Je m’appelle Mike Lay, je suis originaire de Cornwall en Angleterre, j’ai 26 ans, je surfe, en longboard plus précisément mais je ride tout type de planche. Mes sponsors sont Reef, MS Surfboards et Macho Fins. Je n’ai pas vraiment de palmarès, je préfère surfer pour le plaisir plutôt que faire de la compétition. »

Comment as-tu commencé à rider ? Racontes-nous tes débuts !

« Beaucoup de mes amis avaient des parents qui surfaient donc je n’ai pas commencé grâce à ma famille mais plus par les clubs quand j’étais jeune. Quand j’avais 11 ans, je pense, il y avait un surf club sur ma plage locale alors j’y suis allé, j’ai essayé et je suis devenu accro au surf pour le restant de mes jours. »

Comment es-tu passé d’un statut d’amateur à professionnel ?

« Je suis devenu surfeur professionnel d’une manière assez intéressante je dois dire, c’est une histoire assez longue ! J’ai croisé le manager de Reef Europe qui était en vacances sur ma plage locale. J’y travaillais en tant que MNS (maître nageur sauveteur), et il était en vacances avec ses enfants et nous avons discuté et de fil en aiguille, il a dit que je collais avec l’image de la marque. Il m’a demandé si je voulais devenir surfeur professionnel ! Alors oui, j’ai dis pourquoi pas oui oui. Voilà, ça s’est passé comme ça et me voilà !  »

D’où vous est venue l’idée de s’embarquer dans l’aventure « A Road through Galicia » ?

« L’une de mes choses préférées, depuis la première fois où je suis venu surfer en France, c’est faire un road trip en van. C’est aussi très important pour un surfeur anglais, de partir de Plymouth vers la Bretagne et conduire vers le Sud pour Biarritz voire plus loin. J’ai souvent été en voyage à Biarritz donc cette fois-ci je n’étais pas intéressé à l’idée d’y rester et je voulais donc aller plus loin, vers la fin de la route. Et puis après j’ai pensé au pèlerinage à Santiago, je trouvais que c’était intéressant de comparer un surf trip à un pèlerinage religieux. Non pas que je sois croyant, mais j’ai vu les similitudes entre une forte croyance en quelque chose comme dieu ou autre et le surf. Je trouvais très intéressant d’explorer un surf trip avec cette pensée et c’est de là que vient mon idée de base. »

Quel genre de message ou d’émotions as-tu voulu transmettre dans ce film?

« Je pense que les émotions que j’ai voulu transmettre dans ce film étaient de faire profiter les gens et de leur prouver -que tu n’as pas besoin d’aller à l’autre bout du monde et que cela peut être juste à côté de la maison au fond de ton jardin. C’est clairement inspirer les gens de voyager même si c’est à côté de chez eux et de s’ouvrir au monde. »

As-tu un pire et un meilleur souvenir de ce road trip, si oui le(s)quel(s) ?

« Ce road trip n’était pas le meilleur road trip pour surfer mais le pire souvenir aurait pu être le manque de vague et de mauvaises conditions. Mais parce que je surfe une grande planche, que mes amis surfent des longboards etc.. ce n’était pas le cas ! »

Sur ton compte Instagram tu as stipulé « écrire » et dans le film on te voit tenir un carnet avec un stylo, peux-tu nous en dire plus ?

« L’écriture est une des grandes raisons du « pourquoi je surfe », et pourquoi je voyage dans un Van. Car voyager avec un Van, vous donne le temps et l’opportunité d’écrire ce que vous vivez. L’écrire sur une page. J’écris aussi, beaucoup de poèmes pour des magazines. Voyager en Van vous donne des heures et du temps que vous n’aurez pas forcément dans la vie commune. Une autre bonne chose, le fait de ne pas avoir son téléphone pour aller sur Instagram ou des choses dans le genre. Bon maintenant ce n’est pas le cas avec la 3G, en Galice j’étais connecté ! Bon là est mon problème, je dois continuer à me déconnecter. »

Quel est ton mot/expression préférée ?

« C’est une bonne question, peut être même la plus difficile ! Il y a une expression à laquelle j’ai énormément pensé récemment, c’est une expression reliée au surf. C’est « Breaking Trim ». L’idée  c’est d’être en ligne droite sur une vague et ensuite casser cela, tourner, faire un stall pour prendre de la vitesse etc…c’est dans l’univers du surf mais j’ai pensé que ça pouvait être relié à la vie normale. Lorsque vous essayez de trouver votre propre chemin en faisant des choses qui ne sont pas conformes aux normes quotidiennes. Donc c’est « Breaking Trim » »

Si tu étais un spot, lequel serais-tu ?

« Si j’étais un spot de surf, je serai le spot de chez moi, je serai Qwynver, à Cornwall ! C’est une côte plutôt calme avec du sable, des rochers, des falaises…et il faut faire une petite marche pour pouvoir y accéder. Je me dois d’être mon spot local. »

Qu’est ce que tu détestes par dessus tout ?

« Le fascisme. Je déteste le fascisme par dessus tout. »

Le son, le bruit que tu aimes le plus ?

« Le bruit que j’aime le plus est probablement le son de tout type d’eau, quoiqu’elle fasse. A côté de chez moi, il y a un cours d’eau, il n’y a pas de vague, mais rien que le son, savoir que si je marche à côté c’est que je vais vers la mer et que ce cours d’eau va dans la mer. Peut être le bruit de ce cours d’eau c’est mon bruit préféré. »

Ton juron, gros mot ou blasphème favori ?

Sûrement fuck, juste FUCK.

Quel est ton film préféré ?

« Mon film préféré c’est un film anglais : « Withnail & I ». Il est bien, je recommande à n’importe qui de le voir. »

Si tu ne vivais pas de ta passion, quel métier rêverais tu de faire ?

« Si je n’avais pas été surfeur, j’aurai voulu être écrivain. Faire quelque chose en rapport avec l’écriture. C’est ce que je devais faire. Je n’avais jamais prévu d’être un surfeur mais plutôt un écrivain donc devenir surfeur était un accident ! Ce fut un magnifique accident tout de même. Mais un jour je sais que je serai écrivain. »

Quand tu ne rides pas, quelle est ton occupation préférée ?

« Mon occupation favorite autre que le surf ou l’écriture, c’est probablement tailler un bout de bois ! C’est sympa vous savez. C’est difficile de transporter le couteau dans un avion mais j’aime bien !!!! »

Quel est le groupe de musique que tu irais voir au bout du monde ?

« J’ai vu le gars « Loyle Carner » au Boardmaster Festival en Angleterre cette année, ce n’est pas le genre de musique que j’écoute normalement, il est un peu plus grime, hip hop etc… Normalement j’écoute d’autres choses mais là c’était top. »

Ton rider préféré et Pourquoi ?

« C’est vraiment une question assez difficile pour moi. D’un côté, c’est mon frère ou mes meilleurs amis Matt et Jack ou beaucoup de gens de chez moi car on surf tout le temps ensemble donc ils doivent l’être mais d’un autre côté, CJ Nelson, en longboard. Il est très inspirant et pousse toujours la pratique du longboard plus loin même avec le niveau qu’il a déjà. »

Quel est ton sport favori après ce que tu pratiques ?

« Football ! Liverpool ! »

Quel est le lieu où tu rêverais d’habiter ?

« Je vais dire autre part que chez-moi. J’aurai adoré vivre à Biarritz car c’est le premier endroit où je suis allé en vacances sans mes parents à 16 ans ! Mais maintenant je rêverai de vivre en Irlande ou en Ecosse ! Quelque part où il y a moins de gens, plus de calme etc… »

Raconte moi ta meilleure anecdote ?

« J’ai beaucoup d’histoires. Ce n’est pas une très bonne histoire…J’étais sur mon premier photoshoot avec Reef, j’étais au Portugal. Je n’avais jamais rencontré qui que ce soit avant, on était un groupe assez cool avec Mitch Crews, Victoria Vergara, Luke Davies, Tia Blanco… et je me disais que je n’étais pas un surfeur mais un écrivain qui surfe !  J’avais le sentiment d’être un peu timide. Je devais conduire une vieille voiture le long d’un énorme tunnel. Elle était très mal entretenue avec plein de déchets. On devait peut être aller à 70 km/h maximum, dans un noir total. La voiture s’arrête. Je conduisais car ils étaient américains donc ils ne savaient pas conduire une manuelle tandis que moi je suis européen ! Petit accident, on n’avait pas les gilets jaune, les triangles, pas d’électricité; les voitures arrivaient à une vitesse impressionnante. J’ai cru que j’allais mourir, j’étais recroquevillé sur le côté du tunnel et on attendait que le Grand portugais arrive. Il est venu, il a dit beaucoup de choses en portugais que nous n’avons pas du tout compris. Il allait nous sauver ! Voilà, c’était ma première expérience en tant que pro surfeur. »

Quel est ton morceau de musique du moment ? Peux tu me le chanter ?

« Je vais essayer de chanter Loyle Carner. Ma copine en a marre car je la chante tout le temps. La voilà, c’est la première ! C’est No CD par Loyle Carner. C’est ma musique du moment. Attends l’intro, après ça va être génial ! »

Quelle est ton actualité, tes projets à venir ?

« Après avoir conduit jusqu’en Italie, je vais essayer de surfer là bas. Ils ont des bonnes vagues mais pas en ce moment pour surfer là-bas. Puis, conduire jusqu’à Biarritz et Hossegor, je vais voir. Après direction la maison et peut être en Irlande pour 3 ou 4 semaines pour surfer et explorer les alentours. »

Merci Mike pour cet échange. Nous te souhaitons le meilleur pour la suite !