Le nouveau film de Benjamin Sanchis en avant première au Grand Rex



Le 11 décembre 2014, Benjamin Sanchis, dit Sancho ride la plus grosse vague jamais surfée, à Nazaré, Portugal.

Estimée à 33 m, soit un immeuble de dix étages. Hélas, Sancho chute au derniers tiers, manquant de s’y noyer, rattrapé in extremis par son fidèle pilote de Jet-ski, Eric Rebière.

Pour les XXL Awards, les Oscars du surf de gros, ce sera le wipe-out, c’est-à-dire, la chute de l’année. Pour Sancho, qui voit pourtant sa performance inonder les réseaux sociaux mondiaux à raison de dizaines de millions de vues, la déception est immense. Etre nommé dans cette catégorie semble injuste.

Une autre quête alors commence, celle de la reconnaissance. Direction Jaws, la mâchoire de Maui, à Hawaii, déflorée jadis par Laird Hamilton, big wave rider de légende. Pour une session à la rame, sans l’aide d’un jet-ski tractant le surfeur, d’anthologie.

Ainsi débute Vague à l’âme, une plongée dans les coulisses du big wave riding, le surf de gros. De l’intimité des préparatifs aux sessions dantesques ultra-documentées, rien n’échappe à la caméra de Vincent Kardasik et de Mickael Darrigade.

A travers le personnage principal, Sancho, tout remonte en surface : le stress, l’angoisse, les frustrations, les agacements, les engueulades comme les parties de rigolade. Les wave-warriors n’y sont pas montrés, seulement montrés en héros : on les découvre en hommes libres, espérant tous les jours surfer la plus belle vague, en proie aux doutes, aux déceptions. Celles d’avoir fait le mauvais choix de spots et/ou de façons de le surfer, regrets permanents de n‘avoir pas le don d’ubiquité (Irlande, Maroc ou Espagne ?).

Frustrations également de n’avoir pas été récompensé ni même nommé pour un tube que l’on pensait parfait, une ligne inédite et risquée. Grand écart entre le ressenti et le jugement, pression des XXL Awards, utiles, voire obligatoires pour rapporter des sponsors, obsession de la productivité, la décision de faire de l’image et jamais de compétition… « Les hauts et les bas, l’amitié entre les surfeurs et les dures leçons que l’on tire, seul » résume Sancho.

Vagues à l’âme, ce sont aussi des sessions de surf mythiques, des chutes mémorables, des scènes de communion et de connexion avec la nature dantesque.

Et au final, le bonheur d’avoir choisi sa vie et de la vivre intensément. Jusqu’à la jubilation finale, cette bombe enfin domptée de Nazaré, comme un goût de revanche pour Sancho.

Pour plus de renseignements sur l’avant première, rendez-vous sur la page facebook de l’événement.