Violences sexuelles : Le Président de la Fédération de roller et skateboard démissionne



Ce vendredi matin, la Fédération Française de roller et skateboard a annoncé la démission de son Président Nicolas Belloir. Depuis plusieurs semaines, des affaires de violences sexuelles avaient éclaté au sein de la Fédération.

« Nicolas Belloir, président de la Fédération Française de Roller et Skateboard (FFRS), a adressé hier soir sa démission aux membres du Conseil d’administration de la fédération. » L’annonce a été faite ce matin par la Fédération. Nicolas Belloir (qui a également démissionné de son poste de vice-président du CNOSF) était critiqué depuis quelques semaines pour sa gestion de plusieurs affaires de violences sexuelles.

À l’image de la Fédération des sports de glace dont le Président Didier Gailhaguet avait lui aussi démissionné pour des affaires similaires, celle de la FFRS est critiquée notamment pour son soutien apporté à un joueur de roller derby (Nicolas Goury) accusé d’exhibition sexuelle et aujourd’hui suspendu à titre conservatoire. C’est d’ailleurs par rapport à cette affaire que le désormais ex-Président de la FFRS avait été convoqué par le ministère des sports le 10 mars. Nicolas Belloir n’a donc pas attendu ce rendez-vous pour démissioner.

Toujours dans cette affaire, Élise Fruchart, une ancienne athlète de l’équipe de France de roller derby, indique dans le journal L’Equipe de ce vendredi 6 mars qu’elle a déposé plainte contre Nicolas Goury.

Le quotidien sportif rapporte également le témoignage de Ludivine Malle, ancienne championne de France de roller artistique et victime d’Arnaud Mercier. Ce dernier est l’ancien directeur des équipes de France et avait été condamné il y a deux à 13 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur mineures. Ludivine Malle déplore le manque de soutien de la Fédération.

Enfin, ce vendredi, Louise Giraudet était invité sur France Bleu Occitanie. Cette ex-joueuse de roller derby a été agressée par son entraîneur de roller derby en 2017 à Toulouse. Elle déplore elle aussi l’inertie de la Fédération française de roller et skateboard malgré son dépôt de plainte : « On a pris mon nom, on a pris l’identité de mon agresseur présumé ainsi que la Ligue dont il faisait partie, le fait qu’il était en équipe de France. Depuis cette date-là je n’ai plus aucune nouvelle de la Fédération.« 

Le conseil d’administration de la FFRS a prévu de se réunir le 14 mars prochain.