La championne du monde de kayak extrême Nouria Newman affronte Huka Falls



LA KAYAKISTE NOURIA NEWMAN AFFRONTE UNE CASCADE NÉO-ZÉLANDAISE MYTHIQUE EN BIPLACE

Huka Falls est l’une des attractions touristiques les plus populaires de Nouvelle Zélande, située au centre de l’île du Nord, non loin du lac Taupo.

Chaque année des milliers de personnes viennent contempler l’immense quantité d’eau, entre 70 et 300 m3/s, qui s’engouffre dans le canyon avant de former une chute de 11 mètres extrêmement puissante.

Si Huka Falls est un haut lieu des photos de vacances, c’est également l’un des rapides incontournables pour le kayak extrême…

C’est là que la kayakiste Française Nouria Newman, aussi douée en slalom qu’en freestyle et en extrême, s’est lancé un nouveau défi : franchir les Huka Falls en biplace avec son ami Canadien Mike Roy.

 

Le communiqué officiel

Huka Falls est l’une des attractions touristiques les plus populaires de Nouvelle Zélande, située au centre de l’île du Nord, non loin du lac Taupo. Chaque année des milliers de personnes viennent contempler l’immense quantité d’eau, entre 70 et 300 m3/s, qui s’engouffre dans le canyon avant de former une chute de 11 mètres extrêmement puissante. Si Huka Falls est un haut lieu des photos de vacances, c’est également l’un des rapides incontournables pour le kayak extrême… C’est là que la kayakiste Française, aussi douée en slalom qu’en freestyle et en extrême, s’est lancé un nouveau défi : franchir les Huka Falls en biplace avec son ami Canadien Mike Roy.

UN RAPIDE COURT MAIS ENGAGÉ
Alors que la plupart des spots de kayak extrêmes sont isolés, à Huka Falls, il suffit de trouver une place de parking et de slalomer au milieu des perches à selfie pour pouvoir se mettre à l’eau !
Toutefois, si Huka Falls est facilement accessible et la chute ne fait « que » 11 mètres, il ne faut pas sous-estimer la difficulté du rapide. Après une entrée technique il faut sauter par-dessus un rouleau qui traverse toute la rivière avant que toute l’eau ne s’engouffre dans le « pencil sharpener » (le taille-crayon) juste en aval du pont. C’est une rampe rapide et raide qui se termine avec une vague en forme de « V » et des courants délicats. Une fois passé le pencil sharpener, il faut impérativement se positionner sur la partie gauche de la rivière, gérer une série de grosses vagues et rouleaux avant de sauter la dernière chute. Sur les quelques 2 minutes de descente, chaque erreur peut être lourde de conséquences et une fois engagé dans la gorge, il est impossible de faire demi-tour.

UN DÉFI EN DEUX TENTATIVES
Quand elle a proposé à Mike Roy, l’un de ses meilleurs amis, de franchir Huka Falls en biplace, Nouria savait que le projet était ambitieux.
En effet, c’est un rapide qui est déjà relativement difficile lorsqu’on est seul. À deux, le bateau est plus long, plus lourd et beaucoup plus difficile à manœuvrer.
Cela nécessite une bonne communication, une coordination de mouvements parfaite et une confiance absolue en son partenaire. Cette confiance, Nouria l’accorde à Mike depuis longtemps, sur l’eau comme en dehors.
Le jour J, ils s’y sont repris à deux fois. La première tentative manquait de synchronisation et, dans la chute, ils sont tombés avec l’eau au lieu de sauter par-dessus. Avec un bateau d’environ 120 kg, Nouria se souvient encore de la violence de l’impact à l’avant !
Malgré tout, ils ont décidé d’y retourner…
Juste avant le deuxième essai, le niveau d’eau est monté. En passant de 80 m3/s à 115 m3/s, le rapide se complexifie, les vagues sont plus grosses, le courant est plus puissant, tout va plus vite. Nouria et Mike étaient un peu nerveux mais également plus déterminés que jamais à corriger leurs erreurs pour réaliser le run parfait qu’ils ont signé, terminé par un magnifique « boof » (saut du kayak au-dessus de la chute).

TOUJOURS LÀ OÙ ON NE L’ATTEND PAS !
Nouria donne ses premiers coups de pagaie à 6 ans dans le bassin Bourg-Saint-Maurice, considéré comme la Mecque du kayak dans le monde. Dès lors, elle ne sortira plus de l’eau… Alors que la plupart des pagayeurs travaillent dur pour parvenir à maîtriser une seule discipline, Nouria, à 25 ans, s’amuse à cumuler… Elle pratique tout à la fois : le slalom, le freestyle, ainsi que le kayak extrême. On imagine mal comment cette athlète hors-norme trouverait le temps de se consacrer à des études ! Qu’à cela ne tienne, après trois années passées à Sciences Po Toulouse, elle se lance dans une école de journaliste dont elle sort diplômée en décembre 2016.
Ses entraîneurs lui disent qu’elle devrait se concentrer sur une seule discipline. « Si je faisais cela, je ne m’épanouirais plus autant. Chacune de ces disciplines m’apporte quelque chose, c’est mon équilibre… » leur rétorque-t-elle !