« La Torche » : un spot mythique pour un film de surf totalement inédit



 Les deux Bretons Ian Fontaine et Gaspard Larsonneur ont surfé en pleine nuit le mythique spot de La Torche, éclairée par 120 000 watts de lumières colorées.

La nuit est tombée. Il fait froid, très froid. L’embrun qui virevolte au-dessus des vagues accroche des teintes colorées. Une planche de surf s’enfamme. Les surfeurs s’enfoncent dans la pénombre. Les vagues se cassent dans un mélange de jaune et de violet, le tout sur des nappes envoûtantes. La danse peut commencer. L’idée est d’offrir une expérience qui dépasse le cadre du surf. « Il s’agit de projeter des lumières colorées sur l’océan pour lui donner une apparence presque surnaturelle » confesse le réalisateur, Hugo Manhes. En effet les couleurs, les superpositions, la nuit et la musique mélangée nous perdent dans un monde dans lequel on se laisse entraîner, qu’on aille surfer tous les week-ends ou qu’on ne soit jamais monté sur une planche. Même pour les principaux intéressés, cette expérience était assez particulière : « Ce spot, on le connaît par cœur, mais prendre des vagues de toutes les couleurs à deux heures du matin, on n’avait encore jamais fait ! » déclare Gaspard, l’un des deux surfeurs professionnels présents dans la vidéo. « C’était complètement lunaire de surfer dans ces vagues multicolores, on a le sentiment de surfer des perles de couleurs » confrme Ian. Mais le flm a aussi été un véritable parcours du combattant : « On a fait 3 mois de préparation. La principale inconnue était la quantité de lumière nécessaire à un tel projet. On a fait des calculs pour ça, en fonction de la configuration du spot, de l’absorption de la lumière dans l’eau… On a découvert qu’il fallait apporter en pleine nuit, sur la côte Bretonne, par des conditions hivernales dantesques, plus de 100 000 watts de lumières » nous confesse Hugo le réalisateur, avant d’ajouter : « On n’a pas dormi pendant 4 jours ». « Les vagues, les marées, le vent, la performance des surfeurs, la possibilité de faire voler un drone dans des conditions pareilles, la capacité du matériel à résister dans un environnement aussi hostile… « Ce n’est économiquement pas raisonnable de mener un tel projet quand on dépend d’autant d’éléments variables. À chaque étape de la production, on découvrait de mieux en mieux pourquoi ça n’avait jamais été réalisé auparavant » souligne Alexandre Melot, un des trois producteurs du projet.

Découvre également en bonus un sujet de Riding Zone qui s’était intéressé au surf en Bretagne.