Le géant américain Google s’attaque à la petite marque de skate française Gogole



Julien Rocton, un jeune skateur d’Angers a créé en fin 2017 sa propre marque de skate qu’il nomme Gogole.

Plusieurs de ses amis rideurs l’ont aidé dans la réalisation de ce projet. Il explique au journal Ouest France : “ On a choisi ce mot Gogole parce qu’’il correspond à l’état d’esprit très libre du milieu du skate. C’est un résumé de ce qui se passe dans nos têtes quand on skate ”.

Le crew de skateurs fait les choses dans le respect des règles en déposant la marque et le logo Gogole à l’INPI. Ils ont également déposé le site internet www.gogole-skateboard.com pour être sûr d’être bien protégé.

Mais l’euphorie du lancement de la marque est stoppé net au bout de deux mois. L’incontournable moteur de recherche américain leurs envoie une lettre leurs signalant que le nom a une consonance trop ressemblante avec le nom Google. Pour faire simple, la lettre provenant d’un grand cabinet d’avocats parisiens demande la cessation d’utilisation du nom de marque Gogole, sinon les skateurs seront poursuivis pour parasitisme.

Les rideurs n’en reviennent pas « on n’a vraiment rien à voir avec ce qu’ils font : on n’est pas un moteur de recherche ! » , « la première réaction, c’est de se dire que c’est fini, que tout s’effondre. D’autant qu’on venait de s’engager financièrement dans une nouvelle collection qui n’était pas encore sortie » et « ce n’est pas possible, on a bossé sur ce projet pendant six mois ».

Alors l’équipe s’organise pour combattre le géant du web avec ses propres moyens. Grâce à une connaissance, jeune avocate spécialisée dans le droit de la propriété intellectuelle, ils ont déconstruit un à un les arguments de la multinationale américaine. La seule concession que les jeunes skateurs accordent est qu’ils s’engagent à ne pas exploiter le nom Gogole pour des produits qui sortent de l’utilisation du skate.

Pour l’instant, Google n’a pas donné de réponse. Affaire à suivre.

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