Antoine Adelisse, skieur slopestyle : « Il ne faut pas être trop confiant »



Antoine Adelisse, jeune skieur freestyle, se confie sur les risques en snowpark dans une interview exclusive pour The Rider Post.

Pour Antoine Adelisse, les choses sont claires : vivre de sa passion, ça ne se fait pas du jour au lendemain :

 » Pour devenir un skieur freestyle de haut niveau, il faut avoir les qualités d’un athlète de base, il faut être sérieux dans sa vie de tous les jours « .

Le secret de la réussite, outre la passion et le travail, réside dans la recherche constante de créativité, la volonté d’impressionner les juges et de créer de nouvelles figures, et c’est aussi tout ce qui passionne Antoine. Des possibilités infinies qui peuvent être freinées par la dangerosité de la discipline, dont le nombre d’accidents déclarés est deux fois supérieur à ceux qui se produisent sur pistes, selon une étude soutenue par la fondation MAIF.

Antoine JO

Les risques du ski freestyle sont ce qui en fait un sport à part entière, bien plus encore, un show, un spectacle.  » Il y a énormément de risques dans notre sport. C’est une discipline à risque, c’est un sport à chocs, qui est très contraignant pour notre corps. » avoue Antoine. Les équipes de recherche du  SENS (Laboratoire Sports et Environnement Social, université Joseph Fourier de Grenoble) et CRIS (Centre de Recherche et d’Innovation sur le Sport de l’université Claude Bernard à Lyon) ont en effet démontré qu’en snowpark : « Les pratiquants moyens se blessent trois fois plus que les débutants, les confirmés quatre fois plus et les experts plus de cinq fois plus (83 % des experts se sont déjà blessés, contre 70 % des confirmés, 50 % des moyens et 20 % des débutants). » Des risques qui, selon l’expérience d’Antoine, peuvent être véritablement minimisés grâce à la pratique, la concentration et à l’acquisition d’une technique pointue et aiguisée. L’étude dirigée par la fondation MAIF appuie ses dires en publiant que 50% des accidents en snowpark sont dû à une erreur technique. Antoine raconte :

 » On se dit, là j’ai pas le droit de tomber, il faut absolument que je sois bon techniquement (…) Je me suis rompus les ligaments du croisé au SFR Freestyle tours à Val Thorens (…) et c’est vrai qu’il y a eu une faille technique de ma part (…). Il ne faut pas non plus être trop confiant. »

Antoine adelisse rail str

Les équipements et protections adéquates sont par ailleurs, un moyen efficace d’éviter les blessures graves. Protections dorsales, casques et autres gilets d’impacts sont indispensables afin d’absorber les chocs. La chute, inévitable dans tous sports, et notamment les sports de glisse, fait partie intégrante du ski freestyle. Apprendre à bien tomber est un exercice à maîtriser et à assimiler, tout autant qu’il faut intégrer la blessure : « On n’est pas des robots qui attérrissent parfaitement, il faut savoir l’accepter, la blessure fait partie intégrante de notre sport « . De plus, dans la pratique du ski et snowboard freestyle en snowpark, le risque est valorisé. Jugé nécessaire à l’évolution de la pratique de chacun, il fait  » partie du jeu  » et est perçu comme nécessaire à la progression, d’après les chercheurs du SENS et de CRIS.

Antoine et son entraineur

Au-delà du risque, Antoine nous conseille sur l’attitude à adopter pour devenir un freestyleur de haut niveau. Du haut de ses dix-neuf ans, son humilité et sa maturité sont à copier, et ses conseils avisés et réfléchis, à écouter d’une oreille attentive.

En attendant d’atteindre des sommets, vous pouvez vous entraîner au snowboard freestyle via l’application « Snowpark Challenge » et ainsi vérifier que vous disposez de tous les éléments pour rider en sécurité ! (Application gratuite disponble sur l’AppstoreGoogle Play et Windows Store.)

JUDE