Les piscines à vagues ciblées par des collectifs de surfeurs et des associations



Dans un courrier adressé à la Fédération Française de Surf, plusieurs associations demandent au Président de la FFS Jean-Luc Arassus de prendre position contre les projets de piscines à vagues en béton.

Les piscines à vagues se multiplient à travers le monde ces dernières années, que ce soit en Californie, en Chine ou en Espagne. En France aussi on retrouve de nombreux projets de ce type à l’image de la Bergerie Surf Camp près de Nantes, dans les Landes et même à Paris.

Si ces structures ne sont pas pour déplaire aux surfeurs qui sont loin de la côte, elles posent certains problèmes environnementaux à l’image du projet de la Bergerie Surf Camp pour laquelle le préfet Claude d’Harcourt avait annoncé en novembre dernier la « décision de soumettre le projet à la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF) ».

De leur côté, les associations environnementales soulèvent également de nombreuses freins à ces piscines à vagues. Plusieurs d’entres elles ont ainsi récemment signé une lettre ouverte au Président de la Fédération Française de Surf. Envoyée le 28 janvier dernier, cette dernière demande à Jean-Luc Arassus de prendre position contre les projets de piscines à surf en béton prévus sur le territoire français. Parmi les signataires de la lettre, on retrouve entre autres les Amis de la Terre 40, le Collectif des Surfers Landais, le Collectif des Surfers du Born et le Collectif Landes Urgence Climat et Environnement.

Les auteurs de la lettre mentionne notamment le projet de piscines à vagues à Castets dans les Landes accusé de « d’envisager de puiser son eau à 60 m de profondeur dans les nappes plio-quaternaires (…) alors que le niveau de ces dernières a été mesuré en septembre 2019 comme étaient inférieur à la moyenne, conséquence d’une recharge insuffisante des eaux souterraines entre 2018 et 2019. »

Plus globalement, ce collectif accuse ces piscines à vagues d’engendrer un « bétonnage excessif des zones naturelles, de favoriser l’imperméabilisation des sols sur plusieurs hectares, les coupes rases de forêts, la destruction de terres agricoles et les pompages des ressources hydriques pour alimenter ces bassins artificiels bétonnés. »

Si ces associations n’appellent pas à l’abandon total de ces projets (« des vagues artificielles de surf élaborées d’une manière différente sont possibles. Elles sont démontables, sans béton, sans imperméabilisation des sols, en préservant les terres agricoles, forestières, l’eau potable des nappes »), elles demandent à la Fédération Française de Surf « d’engager un dialogue avec elles pour la convaincre d’abandonner son soutien à des projets de piscines à vagues en béton qui sont non compatibles avec la préservation de la planète et imaginer ensemble des alternatives plus respectueuses de l’environnement. »

L’émission Riding Zone avait enquêté sur ce phénomène des piscines à vagues. Regardez ce reportage en replay ci-dessous.