« Nature is Bike », premier festival de gravel en France



Organisé à Angers les 27 et 28 juin prochains, « Nature is Bike » sera l’événement pionnier d’une pratique hybride qui mixe VTT et vélo de course. The Rider Post a rencontré Thierry Gintrand, le directeur de ce projet.

Quel est le concept du gravel et d’où vient-il ?

Le gravel vient du Midwest des Etats-Unis où nos amis cyclistes ont très rapidement été confrontés à un afflux de circulation. Ils ont souhaité aller sur les chemins en terre et, plutôt que d’utiliser un VTT qui est beaucoup plus dur physiquement, ils ont créé le gravel.

Ce vélo avec des sections plus larges qu’un vélo de course permet de rouler sur la route avec une bonne vitesse mais aussi de traverser des secteurs plus techniques comme des sentiers, des pistes et des chemins. Aux Etats-Unis, ils appelaient ça les « grinding gravel », les « broyeurs de gravier ». Rapidement ils se sont mis à faire des kilomètres avec un coté fun et adrénaline sur ces chemins.

C’est un vélo que l’on pourrait situer entre le VTT et le vélo de course ?

C’est un vélo hybride, le couteau-suisse du vélo. On arrive à tout faire avec. C’est un mixe de tout ça. Des sections de pneus plus larges avec des freins à disque, voilà ce qui caractérise un gravel avec une position sur le vélo plus droite que sur un vélo de course.

Que pourra-t-on trouver sur le festival « Nature is Bike » ?

« Nature is Bike » sera un lieu de rassemblement, d’échanges, de conférences mais aussi un lieu de pratique puisque l’on va avoir plusieurs épreuves dont un challenge sportif en nocturne qui sera une première. On a créé un format atypique sur lequel on passera par le festival durant l’épreuve.

On commencera en semi-nocturne et on finira de nuit. Les vélos devront donc être équipés de lumières. Cette épreuve se déroulera sur une soixantaine de kilomètres. Le lendemain matin à 8h on organisera une randonnée de 100 kilomètres qui permettra de découvrir toute la région angevine. Enfin, le volet « découverte famille » aura lieu tout l’après-midi.

Il y aura aussi un salon du gravel sur lequel le public pourra découvrir l’univers de la pratique mais aussi de l’aventure, du voyage et de la découverte. Des conférences auront lieu avec les marques qui font cet univers ou qui développent des innovations tant sur le plan technologique que sur les GPS ou les vélos évidemment. On aura enfin un côté « food and drinks » avec les bières et les vins locaux.

Le gravel c’est aussi un état d’esprit ?

Oui le gravel ce n’est pas une discipline, c’est une pratique, un loisir, un art de vivre. Je fais souvent le parallèle avec le surf. Il y a beaucoup de choses qui lient ces deux pratiques du point de vue de la liberté, de pouvoir pratiquer son sport où l’on veut.

Pourquoi organiser ce festival à Angers ?

Le grand ouest s’y prête vraiment. Il n’y a pas des reliefs énormes ou des montagnes. Angers est au carrefour de trois vélo-routes, c’est la première ville verte de France, à 90 minutes de Paris, donc le choix paraît tout naturel.

Comment vous est venue l’idée de créer cet événement qui allie le sportif et la nature ?

Par la passion du vélo. C’est l’idée de retrouver ce côté déplacement, mobilité durable avec un territoire qui s’y prête.

À terme, le but est d’organiser « Nature is Bike » chaque année ?

Tout à fait. On espère que ça deviendra un lieu de rassemblement européen pour le gravel.

Interview réalisée par Etienne Dorin / Retrouvez toutes les infos du festival « Nature is Bike » à cette adresse.