Embouteillages sur l’Everest : Six morts en quelques jours



Obligés de faire la queue pour atteindre le sommet de l’Everest, plusieurs alpinistes ont trouvé la mort ces derniers jours sur le plus haut sommet du monde.

Six alpinistes sont décédés sur l’Everest ces derniers jours. Des organisateurs d’expéditions ont annoncé la perte de plusieurs d’entre eux, portant à huit le nombre de morts sur la plus haute montagne du monde cette saison.

Mais si on sait depuis toujours que les montagnes peuvent tuer, ce sont les circonstances de la mort de certains de ces alpinistes qui interpellent. Ainsi, l’Everest offre depuis quelques jours une fenêtre de beau temps qui permet aux expéditions de grimper plus facilement jusqu’à son sommet (les fenêtres favorables ont été extrêmement rares cette année). Le nombre d’alpinistes essayant d’atteindre les célèbres 8 848 mètres a explosé et c’est une véritable file indienne qui s’est formé sur les derniers mètres comme le montre l’image ci-dessous.

Résultat, de nombreux alpinistes doivent attendre plusieurs heures avant d’atteindre le sommet. Coincés à ces altitudes extrêmes dans la « zone de la mort », 200 alpinistes se sont retrouvés au même endroit ce mercredi. L’attente a été fatale pour certains à l’image de l’Indienne Kalpana Das, décédée jeudi tandis qu’elle redescendait.

Son compatriote Nihal Bagwan a lui aussi trouvé la mort sur le chemin du retour après avoir été « coincé dans l’embouteillage pendant plus de douze heures » explique Keshav Paudel de l’agence Peak Promotion. « Il était épuisé. Des guides sherpas l’ont ramené au camp 4 mais il a rendu son dernier souffle là-bas ».

De l’autre côté de la montagne, un alpiniste autrichien de 65 ans est mort jeudi sur la voie tibétaine alors qu’un guide népalais a succombé au camp de base après être tombé malade au camp 3 à 7 158 mètres d’altitude.

Depuis les années 1990 et la libéralisation de l’ascension de l’Everest par les autorités népalaises, le nombre d’expédition a explosé ces dernières années. Cette saison, 381 permis ont été donné par le Népal (un chiffre record) au prix unitaire de 9 800 euros l’ascension.