Interview exclusive avec Rancho, le skieur le plus loufoque de la décennie

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Enak Gavaggio, alias Rancho amuse la toile depuis 2012. Avec sa moustache bien fixée et son univers, il a su réunir les pratiquants de plusieurs disciplines de ski dans la bonne humeur.

Le personnage, toujours accompagné de son trompettiste, teste à chaque épisode le ski sous toutes ses cultures.

Mais Enak Gavaggio c’est avant tout un grand skieur, avec panel de victoires très différentes dans son palmarès. Il a commencé avec le parcours classique d’un petit garçon en ski club, il devient ensuite champion de France puis champion d’Europe en ski alpin de descente. Il continue à faire quelques podiums en coupe du monde de ski freeride puis se consacre au skicross, discipline qui le conduira aux JO de Vancouver. Rencontre avec cet incroyable  touche-à-tout du ski français.

 

C’est qui Rancho ?

Rancho a été envoyé par le seigneur pour adouber la population du ski à l’amour de toutes les pratiques.

Pourquoi avoir créé le personnage de Rancho ?

L’idée de Rancho c’est de démocratiser le ski et de trimbaler un esprit freeride dans toutes les disciplines. Le but est de faire passer le message que celui qui aime glisser en ski de fond éprouve autant de plaisir que quelqu’un qui aime glisser en ski alpin. Il faut arrêter avec toutes ces étiquettes qu’on colle aux gens, le ski c’est un tout petit milieu, on aime tous glisser, on aime tous la nature, donc on fait tous partie du même bonnet.

 

Qu’est-ce qui fait qu’on reconnait ton personnage rapidement ?

Alors en fait, Rancho c’est Enak, c’est moi, poussé à l’extrême. Il faut savoir que moi, dans la vie je suis plutôt timide, je suis plutôt réservé. Rancho lui, au contraire, il n’est pas trop timide et va vers les gens. On le reconnait grâce à un bonnet de télétubbies, des lunettes de glacier, une paire de moustaches sorties d’un vieux far-west espagnol et il se balade toujours avec des éperons.

 

Qu’est-ce que tu nous prépares avec Rancho pour la saison prochaine ?

Alors euh .. Des tagliatelles et du tiramisu ! J’adore ça ! (Rires) Non plus sérieusement, côté film, on a deux épisodes de Rancho qui sont déjà tournés qui sont sortis au High Five Festival le weekend dernier.

Ensuite j’ai tourné un film qui s’appelle “On a skié sur la lune”, mais là c’est en tant qu’Enak Gavaggio, pas Rancho. Tu vois, je suis un peu schizophrène, mais je consulte ! ( Rires). Et l’année prochaine, attention exclu … 1  … 2 … 3 : je n’ai pas le droit de te le dire !

 

Rancho a déjà skié sur la neige, sur l’eau, sur les cailloux, c’est quoi la suite ?

Après être allé sur les cailloux je suis allé skier la lune. Maintenant on est en grosse réflexion avec la NASA, au niveau de Huston, pour qu’ils me déposent sur Neptune, on ne sait pas encore si ça va être réalisable mais on travaille fort sur ce projet. Il y a une grande probabilité que ça se fasse, mais il nous manque encore quelques financements, à 100 balles près on est bon.

 

De toutes les disciplines de ski que tu as pu tester dans ta web série, quelle est celle que tu as préféré pratiquer ?

Clairement, l’épisode où j’ai pris le plus de plaisir c’était celui avec Vivian ( Bruchez ) à Chamonix parce que c’était dans mon élément, dans la montagne. J’ai toujours plus de plaisir dans les épisodes alpin parce que c’est mon ADN.

 

Le monde des scénarios et des web séries, c’était nouveau pour toi au début de Rancho ?

En fait non ce n’est pas nouveau, parce que moi, depuis gamin, j’aime raconter des histoires. Au lycée j’ai même écrit un livre pour les enfants qui racontait l’histoire d’une rose avec un jardinier. Donc j’ai toujours aimé ça, sauf que maintenant, je le fait d’une manière un peu plus professionnelle, on a un peu plus de matériel, on a un peu plus de temps.

Il faut savoir aussi que pour faire Rancho on est trois. Il y a Thibault Gachet, qui est cadreur-monteur et co-filmmaker, Dino Raffault qui est le producteur avec qui j’écris et Trompette, qui est toujours très classe, qui joue de la musique mais surtout qui est mon âme.

Voila donc, j’adore raconter mes histoires et j’hallucine toujours de voir que les gens me suivent, c’est le truc qui me déstabilise le plus.

 

Avant pour attirer les sponsors en ski, il fallait avoir de la notoriété grâce à de beaux palmarès. Maintenant certains skieurs arrivent à vivre de leurs vidéos grâce à de belles images et un bon scénario. Qu’est-ce que ce changement t’inspire ?

Ça pour moi c’est la magie du net. En fait, ce qui est génial avec internet c’est que tu fais ce que tu veux : tu n’as aucune obligation de durée et ça te donne une grande liberté. Ensuite, contrairement à la télévision, il n’y a pas de CSA.

Et sur le net l’avantage pour le diffuseur c’est que tu as un retour direct du public, même si parfois, ce retour peut être un peu négatif : si un jour tu publies quelque chose qui ne plait pas, tu le sais dans la foulée, et ça forcément ça fait un peu plus mal.

 

Pour finir, est-ce que tu veux partager avec nous ton meilleur souvenir de tournage avec Rancho ?

Une fois on a mangé un tiramisu avec des tagliatelles, et ça c’était dingue !

 

https://www.facebook.com/ranchowebshow/videos/181832856037846/