Marie Martinod nous raconte la 1ère édition du White Festival

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Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, Marie Martinod est une figure emblématique du ski freestyle français.

Spécialisée en halfpipe, elle remporte deux fois la médaille d’argent aux Jeux Olympiques en 2014 et 2018. Ele gagne la médaille d’or aux X Games en 2017 et se classe en première place du classement général sur de la coupe du monde  de halfpipe en 2004 et 2017.

La championne est désormais jeune retraitée de son sport, mais sa vie de professionnelle dans le milieu du ski ne s’arrête pas pour autant, bien au contraire. Nous l’avons rencontrée à l’occasion du White Festival, événement dont elle est ambassadrice :

The Rider Post : C’est la première édition du White Festival, est-ce que tu peux nous expliquer ce que c’est ?

Marie Martinod : C’est un concept qui ne s’est encore jamais fait dans le monde. Il s’agissait de mélanger les trois disciplines de ski freestyle olympique : le halfpipe, le slopestyle et le big air sur un seul module. Le but était de faire quelque chose en intérieur, pour lancer la saison en ville, tout en restant au cœur des montagnes.

https://www.facebook.com/WHITEFESTIVAL2018/videos/434353090429730/

The Rider Post : Pourquoi cette volonté de mélanger le ski et le snowboard ? 

Marie Martinod : C’est nous, dans l’organisation, qui avons décidé de mélanger le ski et le snowboard parce que c’est deux sports différents mais qui se pratiquent sur les mêmes spots. Et comme souvent sur les courses ils sont séparés, on trouvait ça cool de faire des team mixtes qui mélangeaient les deux disciplines. En plus de ça, tous les rideurs, que ce soit de ski ou de snowboard, se connaissent très bien et ont l’habitude de rider ensemble.

 

The Rider Post : De nombreux rideurs internationaux ont fait le déplacement, le White Festival, c’est un événement international ? 

Marie Martinod : En effet, le concept étant vraiment spectaculaire et jamais vu nous avons réussi à faire venir les meilleurs rideurs de la planète : des américains, des canadiens, des néo-zélandais, bref un peu de tout.

 

The Rider Post : Après neuf mois de repos loin des skis, qu’est-ce que ça te fait quoi de sauter à nouveau sur un module comme celui-ci ?

Marie Martinod : Je me suis quand même un peu mis la pression. Ces cinq dernières années que j’ai passé sur les skis j’étais accompagnée d’une grosse préparation physique parce que j’ai quand même 34 ans, et je tenais le coup physiquement parce que j’étais vraiment bien préparée.

Alors qu’ici, j’arrive un peu les mains dans les poches, je n’ai même pas fait un squat à la salle de muscu avant de venir. Je sais que je suis moins préparée physiquement pour faire ce genre de compétition, mais en même temps c’est une opportunité magnifique et j’ai rêvé de pouvoir faire des shows comme ça depuis que je suis gamine, je ne pouvais donc pas rater ça ! 

 

The Rider Post : Ce type de compétition avec une structure qui s’installe en intérieur, est-ce que ça pourrait être le format de compétition du freestyle du futur ?

Marie Martinod : Oui ça pourrait être le freestyle du futur car plus il y a de public, plus il est possible de rentrer dans une logique marketing qui pourrait faire perdurer le sport. Effectivement, être en intérieur c’est plus simple pour mettre des caméras, plus simple pour faire un retour TV et donc plus simple à exporter.

En plus de ça, tu as beaucoup moins la problématique de l’outdoor, donc tu n’as pas à te préoccuper de l’annulation des compétitions à cause du mauvais temps, par exemple.