Gérard Duval, victime de la guerre des spots à Tarnos



Le milieu du surf a aussi ses points noirs. Si l'image d'un surfeur glissant sur une vague, cheveux au vent fait rêver et fantasmer beaucoup de monde, il faut savoir que tout n'est pas si rose dans ce domaine. Un des soucis majeurs qu'on rencontre le plus souvent dans le surf (et parfois un peu dans le skate), c'est le localisme. Le fait de s'approprier un spot et de décréter que seuls les locaux ont le droit d'y rider !
C'est le cas une fois de plus et ce coup-ci ça c'est sur le spot de Tarnos en France que le drame a eu lieu. Un véritable drame en effet car Mr Gérard Duval, un shaper du coin, a commis l'irréparable… Il a osé surfer et publier des photos du spot ! Des photos envoyées au site Surf-Report en échange d'une pub pour son atelier de surf board. Comme si c'était interdit et que personne ne connaissait ce spot alors qu'il est ouvert au public et connu de tous. Donc notre ami shaper a subit de lourdes représailles pour son acte "horrible", à base de menaces en tout genre sur son compte Facebook.
​Bref, une belle stupidité quand on sait que Gérard est un local donc il a aussi certains "droits" sur ce spot. Gérard bosse chez Slide Surfboards, cet artisan shaper de 52 ans est un passionné de surf qui a voulu bien faire en publiant des photos du spot du Métro dans les Landes et aujourd'hui il a eu tellement peur qu'il a du déposer une plainte à la police !
Certaines personnes très courageuses ont envoyé une photo d'un harpon à Gérard avec comme légende "voici l'arme que l'on utilise contre les gens de son espèce" ou encore "T'as intérêt à te trouver un bon avocat ou un bon dentiste", quelques exmples de menaces qui figurent parmi les messages envoyés des haters à notre surfer. Comme si ces photos pouvaient inciter les surfeurs à aller squatter les vagues de Tarnos alors qu'il y a des spots tous les 10 mètres sur la côte Atlantique.
Alors oui, on comprend bien qu'en surf il a des contraintes qu'on ne trouve pas dans les autres sports. Principalement le fait que parfois il faut attendre des longues minutes pour qu'arrive une belle vague et qu'une seule personne pourra la surfer donc quand il y a trente personnes sur le line-up et qu'une vague déboule, il faut se battre pour la prendre et parfois c'est la guerre. Chose qu'on ne voit pas dans un skatepark, quoique parfois ça peut aussi être la guerre mais pour d'autres raisons. Il est normal que les locaux soient prioritaires mais de là à menacer un gars parce qu'il a publié une photo et d'aller jusqu'à lui dire qu'ils vont incendier son atelier, c'est un peu abusé je trouve.
Surnommé le "Muge", Gérard a affirmé qu'il ne se laissera pas faire par une poignée de voyous qui veulent faire la loi. "Le surf, c'est l'ouverture" ajoute t-il. Et à l'heure des réseaux sociaux et du partage intempestif des photos, il est normal de montrer à ses amis quand on capture une belle vague !
​Nous soutenons Mr Duval dans cette épreuve et lui souhaite bon courage dans cette ridicule affaire de localisme.

Gérard Duval

MM