Unijambiste, Pierre Borgella termine les 70 km du Marathon des Sables Cappadoce 



Amputé d’une jambe suite à un accident de scooter, ce Français de 23 ans est parvenu à aller au bout des trois étapes du Marathon des Sables Cappadoce en Turquie.

Equipé de ses béquilles et soutenu par son cousin Léo sur l’aspect logistique et moral dans cette aventure, Pierre Borgella a terminé la version turque du Marathon des Sables. Un périple de 70km proposés en trois étapes et quatre jours qu’il aura donc terminé en un peu plus de 16 heures. Cette deuxième édition du Marathon des Sables Cappadoce se tenait dans le décor grandiose de la vallée de l’amour avec ses cheminées de fées et ses plateaux minéraux classés par l’UNESCO. 250 participants étaient au départ dont Pierre Borgella donc, unijambiste suite à un accident de scooter en 2019.

© MDS / GWEN MARCHE

« À 18 ans, en terminale, dans les Landes en 2019, j’ai été percuté par un chauffard. Ma vie bascule : je faisais de la boxe et du rugby, je voulais devenir pompier, je n’étais pas scolaire et j’avais trouvé ma voie. Tous mes projets s’effondrent. Plus d’un mois de coma, perte de 30 kg, puis plus d’un an et demi entre hôpital et rééducation, où j’ai pu passer et obtenir mon bac. À la sortie du centre, j’ai pris un appartement à Bordeaux, je me suis lancé dans la natation handisport (championnat de France), et intégré STAPS Bordeaux, où j’ai décroché ma licence d’enseignant en activité physique adaptée (trois ans après). Depuis trois ans, je pratique le CrossFit, et plus récemment l’Hyrox, en compétition avec des valides ».

© MDS / GWEN MARCHE

Pour ce Marathon des Sables Cappadoce, l’aide de son cousin Léo a été précieuse. « On s’est beaucoup entraîné ensemble dans les Pyrénées à Bagnères-de-Bigorre, ma ville d’origine. Nous avons suivi une préparation intensive pendant un an, notamment le renforcement des bras avec mon kiné. Léo m’a énormément soutenu pendant le marathon, il m’a encouragé et aidé, je n’aurais pas pu finir sans lui. Je voulais prouver que tout est possible. Le handicap n’est pas une fin, c’est un nouveau départ ».

© MDS / IAN CORLESS
© MDS / IAN CORLESS

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