France d’Outre-mer : Paradis des sports outdoor et des activités durables



De la Martinique à la Nouvelle-Calédonie, en passant par la Guyane ou la Réunion, l’Outre-mer est un formidable vivier pour les sports outdoor, pratiqués au cœur d’une biodiversité exceptionnelle.

Avec 97 % de l’espace maritime français et 80% de la biodiversité française, les territoires d’Outre-mer représentent un immense espace dans lequel 13 000 espèces endémiques trouvent leur place. Ce sont aussi des lieux propices à la pratique des sports outdoor dans un cadre exceptionnel. Ainsi, 17 réserves naturelles sont recensées en outre-mer. Entre la Guyane, la Guadeloupe et La Réunion, on retrouve trois parcs nationaux parmi les plus beaux du territoire français.

Nous avons référencé ci-dessous différentes activités sportives à pratiquer dans ces destinations de rêve éco responsables et durables. Ainsi, très peu de grands complexes hôteliers sont installés dans les territoires et les visiteurs peuvent choisir de loger dans des hôtels à taille humaine, des hébergements et locations chez l’habitant, des gîtes et chambres d’hôtes ou de magnifiques écolodges en pleine nature.

© Studio Lumiere DTS

Martinique

Depuis le 15 septembre 2021, la Martinique est devenue officiellement « Réserve Mondiale de Biosphère terrestre et marine » de l’Unesco. Sur l’île aux fleurs, le volcan de la Montagne Pelée au Nord est une belle opportunité pour une ascension jusqu’à son sommet (1 397 mètres d’altitude). Autre randonnée possible, celle de la Presqu’île de la Caravelle sur la côte Atlantique de la Martinique où il est possible de marcher entre forêt et mangrove. De multiples variétés d’arbres peuplent la presqu’île, comme le raisinier, le courbaril, le bois-rouge, l’acomat blanc ou encore les palétuviers. Côté faune, on rencontre des crabes de terre, crabes mantou ou crabes touloulou, et une multitude d’oiseaux tels que le Colibri huppé, sucrier, didine (paruline jaune), pipiri, kayali (héron vert), gangan (coulicou manioc), carouge et le moqueur à gorge blanche, oiseau endémique de l’ïle.

©CMT_Henri Salomon

Côté mer, une excursion en kayak est le moyen de déplacement à privilégier pour faire la découverte de sublimes plages protégée. De nuit, optez pour une plongée sur l’épave de Nahoon, ce trois-mâts de 35 m gisant à 36 m de profondeur autour duquel une faune et une flore très colorées ont pris place. Pour les plongeurs débutants ou les amateurs de plongée libre, la sortie de la Pointe de Salomon est également incroyable. Le récif descend progressivement à 40m de profondeur et dévoile une architecture marine exceptionnelle. On y croise fréquemment des murènes et tortues de mer. Enfin, n’hésitez pas à vous initier à la Yole ronde, embarcation traditionnelle martiniquaise inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en décembre 2020.

Iles de Guadeloupe

Les cinq îles que forment l’archipel offrent de nombreuses opportunités pour les activités sportives. Toujours en activité, le volcan de La Soufrière atteint 1 467 mètres d’altitude. Le départ de l’ascension se fait généralement depuis les Bains Jaunes, des bassins d’eau tiède alimentés par des sources thermales provenant du volcan. S’y baigner est très agréable et également excellent pour la santé. Ne loupez pas le point de vue à La Savane à Mulets à 1142 mètres d’altitude. Ce dernier offre un panorama splendide sur le volcan et la vallée en contrebas.

© Guillaume Aricique

Pour la plongée, celle de Saintes sont réputées pour être les plus belles des Antilles. Le site du Sec Pâté est aussi à ne pas louper avec sa montagne sous-marine couverte de coraux à 40 mètres de profondeur. À noter que la forte houle et le courant nécessitent un niveau de plongée avancé. La plongée du Jardin Japonais est bien plus accessible. Elle offre une incroyable richesse biomarine dès quatre mètres de profondeur. Enfin, le paddle est le meilleur moyen pour naviguer sur les eaux cristallines du lagon de Grand Cul-de-sac marin. Cette réserve naturelle exceptionnelle s’étend sur près de 15 000 ha, entre mangroves, forêts marécageuses, herbiers un immense récif corallien.

Guyane

Avec plus de 80% de la biodiversité française, la Guyane représente un formidable territoire recensant plus de 5 000 espèces animales et végétales. En pirogue, vous pouvez partir explorer les marais de Kaw au Sud-est de Cayenne. Cette large bande marécageuse est la plus grande zone inondable de France et accueillent de nombreux oiseaux et des caïmans qui pourront être observés la nuit tombée. Pour en profiter au mieux, passez une nuit dans des écolodges flottant.

© Wladimir Kinnoo – Puzzle Media

Après avoir dormi dans un carbet (ces maisons en bois équipées de hamacs et de lits, typiques de la forêt amazonienne), vous pouvez partir en exploration, avec un guide, pour découvrir les techniques amérindiennes et businengué de vie en forêt et profiter du spectacle des 1200 essences d’arbres. Des hébergements comme le camp Cariacou ou Canopée Guyane proposent des séjours en Carbet avec une sortie en forêt et d’autres activités de découverte nature. Pour se rafraîchir, on se baigne avec plaisir dans l’eau douce et très pure des bassins naturels creusés par les cascades, un moment de bonheur absolu.

Saint-Martin

Sur Saint-Martin, le contraste entre sa végétation à la fois aride et luxuriante est saisissant. L’île a mis l’accent sur l’écotourisme. Les randonnées à pied ou à cheval, les circuits en VTT ou en quad et les balades en kayak permettent de découvrir Saint-Martin sans abîmer ses richesses naturelles.

Sur 3 060 hectares, la Réserve naturelle nationale de Saint-Martin est située sur le plateau qui s’étend entre les îles d’Anguilla, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Elle y abrite une abrite une faune et une flore marines et terrestres diversifiées, parmi lesquelles plusieurs espèces protégées. S’il est interdit d’y chasser ou d’y pêcher, on peut en revanche observer ses fonds marins en optant pour une plongée au Rocher Créole. Pour naviguer dans les eaux de la Réserve et admirer les paysages, le mieux est d’emprunter un paddle ou un kayak. On peut aussi se rendre à pied dans la mangrove pour observer les oiseaux et insectes qui y vivent.

La Réunion

À la Réunion, trail et VTT sont les bienvenus. L’île compte ainsi deux événements sportifs majeurs que sont la Diagonale des Fous (ultra trail qui traverse l’île de part en part) et la Mégavalanche en VTT (descente marathon) qui prend pour cadre cette île volcanique aux mille visages inscrite au Patrimoine mondial par l’Unesco. La Réunion est un modèle d’écotourisme. Avec des plages magnifiques, deux volcans dont l’un des plus actifs au monde, et des paysages de montagnes propices à de longues randonnées, elle dispose du décor idéal pour accueillir les amateurs de tourisme durable.

© IRT – Emmanuel Virin

À plus de 3 000 mètres d’altitude, le Piton des Neiges est le plus haut sommet volcanique de l’océan Indien. Pour y accéder, c’est l’une des plus belles randonnées de l’île qui vous attend à travers d’épaisses forêts de goyaviers et de tamarins. Après un départ depuis le cirque de Cilaos, il faut environ 6 heures de marche avant d’arriver au fameux refuge de la caverne Dufour pour la nuit. Le lendemain, les randonneurs partent avant l’aube pour parcourir les derniers kilomètres et assister au lever du soleil depuis le sommet. Autres randonnées, celles du cirque de Mafate sont des incontournables de La Réunion. Les paysages du cirque sont grandioses et la randonnée offre une belle découverte de la biodiversité ainsi qu’une déconnexion totale loin de toute civilisation.

Nouvelle-Calédonie

L’archipel de la Nouvelle-Calédonie est composé d’une grande île principale montagneuse, Grande Terre, de 400 km de long sur 50 km de large. La seconde partie de l’archipel est formée d’îles aux plages de rêve dont les quatre principales sont Ouvéa, Lifou, Maré et l’Île des Pins. C’est en Nouvelle-Calédonie que l’on trouve le plus grand lagon du monde. Les possibilités de balades sous-marines sont très nombreuses et variées. Si on devait choisir un lieu pour une sortie snorkeling sur le lagon, ce serait autour de l’île des Pins, dans la baie de Kanumera ou la baie d’Oro avec sa surprenante piscine naturelle.

© Atout France

En kayak, le lagon de Hienghène est un spot idéal, formé de grandes falaises de pierres noires qui émergent de l’eau et atteignent jusqu’à soixante mètres de hauteur. Enfin, le parc de la Rivière Bleue est à parcourir en VTT. Cet espace protégé de 9 000 hectares est situé au Sud de Grande Terre et à une heure de Nouméa. Ici, la nature a été préservée pendant des millions d’années. La terre rouge contraste avec le vert des forêts et le bleu du ciel.

Tahiti

Evidemment, le spot mondialement réputé de Teahupoo est un must à Tahiti. Mais à moins que vous ayez le niveau pour le surfer, mieux vaut y aller pour admirer le spectacle. À Tahiti, cette discipline est un véritable mode de vie qui fait partie intégrante du patrimoine polynésien. Que l’on soit débutant, amateur ou confirmé, à chaque niveau correspond son spot. Pour les débutants, optez plutôt pour la baie de Papeno’o. Entre deux sessions, on part admirer les fonds marins. On y découvre des coraux préservés, des coquillages de toutes tailles et des milliers de poissons colorés.

© Atout France

La Polynésie française est composée en tout de 118 îles sont réparties sur plus de 2 500 000 km² au milieu de l’océan Pacifique. Pour la plongée, les spots ne manquent pas à l’image de Fakarava et son lagon aux infinies nuances de bleu. Situé dans l’archipel des Tuamotu à 450 km au nord-est de Tahiti, il a été classé Réserve de biosphère à l’UNESCO. Les plongeurs du monde entier rêvent de Fakarava, qui d’ailleurs signifie «beau» en Tahitien, probablement grâce aux innombrables variations de bleu que le paysage offre aux visiteurs. Enfin, la vallée de La Fara’ura est conseillée pour la randonnée. Ce relief montagneux et vallonné de Tahiti offre de splendides panoramas et on y croise quatre cascades spectaculaires dont la plus haute fait 180 mètres.

© Atout France