Vidéo : Riding Zone aux championnats du monde d’aéroglisseur



Direction la Suède pour les mondiaux d’hovercraft. Le seul sport mécanique au monde qui se pratique à la fois sur la neige, sur l’herbe et sur l’eau.

Si le nombre de participants diminue depuis plusieurs années, les Français ont malgré tout fait le déplacement dans la petite station de ski suédoise de Flottsbro et avec le plein d’ambitions. Allant de la Formule 50 à la Formule 1, les membres du club Anjou Aéroglisseurs sont présents dans les trois catégories. À l’image de Denis Ragot, plusieurs fois champion d’Europe en F50 et F2, qui a pris le départ dans la catégorie reine, la F1.

Posés sur un coussin d’air, ces engins parviennent à atteindre des vitesses allant jusqu’à 150 km/h, et ce, sans le moindre frein. « Vu qu’on est posé sur un coussin d’air, on flotte sur les surfaces, il est donc impossible de freiner » souligne le multiple champion d’Europe aux micros de Riding Zone. À cette vitesse là, l’aéroglisseur réagit comme une voiture sur de la glace et demande donc une précision accrue dans le pilotage.

Ce sport, qui se révèle être l’art de glisse, demande aussi des qualités en mécanique. Moins développé que d’autres sports moteurs, les participants doivent préparer, mais aussi réparer leur véhicule entre les compétitions. Ici, pas d’animosité, les différentes nations présentes s’entraident. « Vu qu’ils savent qu’on a notre matériel, certaines nations n’hésitent pas à venir chez nous pour faire des soudures… Il arrive aussi qu’on doive leur demander de l’aide. Nous sommes comme une grande famille » ajoute Denis Ragot aux micros de Riding Zone.

Photo: Club Anjou Aéroglisseurs

Un tournage qui a bien failli avorter

Vous l’aurez compris, bien que ce sport soit impressionnant, il n’est pas pour le moins dangereux.

« Alors que j’avais essayé de le contacter toute la journée, Denis Ragot m’appelle sur le coup de 23 h et m’annonce qu’un pilote est décédé lors de la compétition » souligne Thomas, journaliste chez Riding Zone.

C’est lors du quatrième tour de course en F1 que Daniel Newton, référence dans le milieu, se fait éjecter de son aéroglisseur et rentre en collision avec un autre concurrent. Le Britannique est décédé sur le coup. Malgré cet événement tragique, les représentants des pays présents ont pris la décision, avec l’accord de la famille, de continuer le championnat.

« Le monde de l’aéroglisseur, c’est un peu comme une grande famille, tous les pilotes étaient en deuil » ajoute Thomas. « Personnellement, ça ne m’était jamais arrivé lors d’un tournage. Il fallait se poser les bonnes questions pour la suite. Est-ce que j’angle tout mon sujet sur ça, est-ce que je ne l’aborde pas du tout… »

Le lendemain, après une minute de silence, la compétition, réduite à une séance d’essais et une course par formule, a repris. Aucun Français n’a décroché ce titre tant convoité, mais nos représentants restent malgré tout satisfaits du résultat.

« Il n’y avait plus le même enjeu qu’au départ, si on a continué la compétition, c’est pour lui et sa famille » confie Patrick Godicheau aux micros de Riding Zone.

Photo: Club Anjou Aéroglisseurs

Bien que cela reste un sport dangereux, toutes les précautions sont prises pour protéger au mieux les pilotes. Le drame qui est tombé sur la grande famille de l’aéroglisseur de course lors des mondiaux de Flottsbro en 2022 reste un cas isolé.

Regardez en replay ci-dessous le dernier épisode d’Actu Ride (émission produite par Puzzle Media).